Vincent van Gogh est connu pour avoir voyagé à travers l’Europe tout au long de sa vie, et ses différentes escales se retrouvent dans les œuvres du peintre.
Après avoir commencé une carrière dans le commerce d’art chez Goupil & Cie à La Haye puis à Londres, Vincent est muté à Paris en 1875. Il va rapidement prendre conscience que les marchands d’arts considèrent les oeuvres qu’ils vendent d’un point de vue purement économique. Dégoûté par cette découverte, Vincent se confie a ses clients ce qui lui vaudra d’être licencié en 1876.
Il décide de retourner en Angleterre pour assouvir sa passion religieuse, et son envie de prêcher l’Évangile. Ses parents le soutiennent dans cette voie et l’encourage à déménager à Amsterdam afin de passer les examens de théologie. Il n’obtiendra jamais de résultats satisfaisant à ses examens, ce qui le poussa à devenir prédicateur laïc. Il se rendit en Belgique pour évangéliser des mineurs. Il prend cette tâche très sérieusement, et décide de vivre comme un mineur afin de pouvoir mieux comprendre ce milieu. Toutefois, ce comportement n’a pas fait l’unanimité auprès des autorités ecclésiastiques (le comité d’évangélisation) qui décident de le suspendre de son poste. Des tensions apparaissent entre Vincent et sa famille très déçue par cette nouvelle, ce dernier sera dans l’obligation de fuir les Pays-Bas dans la crainte d’être interné en Asile par son père.
Il s’installe donc dans un atelier à La Haye et commence à peintre à l’huile en 1882. Il y restera 20 mois, période décisive où le peintre prend conscience de ses envies et du monde qui l’entoure. Des lectures telles que Honoré de Balzac, Victor Hugo, Émile Zola ou encore Charles Dickens, viennent enrichir sa vision du monde, et renforcent ses convictions sociales. Toutefois ses problèmes financiers le conduiront à rejoindre la maison familiale à Nuenen (Pays-Bas).
C’est à Nuenen que son talent se révèle : de cette époque datent de puissantes études à la pierre noire de paysans au travail, mais aussi quelque deux cents tableaux à la palette sombre et aux coups de brosse expressifs, qui confirment alors son talent de dessinateur et de peintre. Peu à peu sa palette devient plus claire et plus colorée, alors que ses coups de pinceaux deviennent plus nets.
Il repart à Paris en 1886 pour rejoindre son frère à Montmartre. Exalté par la ferveur du climat artistique parisien, Van Gogh brûle les étapes de son renouvellement artistique grâce à la fréquentation des peintres les plus anticonformistes du moment : il s’essaye au néo-impressionnisme auprès de Signac et Pissarro. Régénéré par cette modernité, il désire visiter la Provence qui fait resplendir les couleurs pures de la nature, étudiées jusque-là dans sa collection d’estampes japonaises. En effet, l’étude des couleurs correspond à une grande partie du travail de Vincent van Gogh.
Vincent s’installe à Arles en Avril 1888, peu à peu des idées plus anciennes sur l’art et la peinture lui viennent, comme faire des séries de tableaux. Au printemps 1888, il réalise ainsi une série sur les vergers dans des triptyques, ainsi qu’une série de portraits comme ceux de la famille Roulin. La première série des tournesols date aussi de cette époque. Malheureusement après plusieurs altercations avec son ami Gaugin, une pétition est lancée dans le village pour demander le départ du peintre. Il sera interné de force sur ordre du maire en mars 1889.
Le 8 mai 1889, il quitte Arles, ayant décidé d’entrer dans de son plein gré à l’asile de Saint Remy de Provence. Il y restera 1 an et y sera très productif. Malgré des crises de démences importantes, Vincent continue à entretenir des liens avec le milieu artistique parisien via l’intermédiaire de son frère. A cette période, Vincent connait un instant de notoriété avec le premier achat d’un de ses tableaux pour 400 Francs et la parution d’un article le concernant dans Mercure de France.
Son frère Theo, de plus en plus inquiet pour la santé de Vincent, lui conseille de venir à Auvers-sur-Oise pour être plus près de lui et pourvoir être pris en charge par le Docteur Gachet, ami de Theo. Van Gogh, est alors au sommet de sa maîtrise artistique, il va alors décrire dans ses œuvres la vie paysanne et l’architecture de cette commune. Des articles paraissent dans la presse parisienne, bruxelloise et néerlandaise. C’est un signe important de sa reconnaissance dans ce milieu artistique. Grâce aux soins du docteur Gachet, son activité est intense : il peint plus de 80 tableaux en 70 jours.
L’instabilité mentale de Vincent van Gogh reprend vers la fin juillet 1890. Le 27 juillet 1890, dans un champ derrière le château où il peint peut-être une ultime toile, il se tire un coup de revolver dans la poitrine. Suivront deux jours d’agonie en compagnie du Docteur Gachet et son frère Theo.
Vincent van Gogh a voyagé à travers l’Europe de nombreuses fois. Cela rend son travail à la fois varié et riche. La fin de sa vie à Auvers-sur-Oise marque le paroxysme de son travail, avec des toiles mêlant les différentes inspirations que ses voyages lui ont procurés.